Les échinocandines sont devenues en 2013 une famille majeure de l’arsenal thérapeutique antifongique. Elles représentent une famille d’antifongiques administrables par voie intraveineuse agissant par inhibition de la synthèse du β-(1,3)-d-glucane, composant essentiel de la paroi fongique de nombreux champignons. Trois échinocandines semi-synthétiques sont à ce jour commercialisées : la caspofungine, la micafungine et l’anidulafungine. Elles ont un spectre large mais sont inactives sur Cryptococcus sp. et les mucorales. Elles possèdent un effet « anti-biofilm » qui leur confère un intérêt particulier dans le traitement des infections à Candida sp. sur matériel étranger notamment sur cathéter. Leur efficacité a été démontrée chez l’adulte et également en pédiatrie, y compris chez les nouveau-nés et les prématurés. Leur tolérance est excellente, leurs interactions médicamenteuses sont peu importantes et limitées, facilitant l’utilisation de ces molécules chez des patients fragiles et polymédicamentés. Leur coût élevé et leur impact écologique potentiel doivent cependant en limiter l’usage à une « juste prescription ».

Echinocandins are a major tool in the antifungal armentarium, acting by inhibition of the β-1,3 glucan synthesis, a major component of the fungal wall. Three semi-synthetic echinocandin molecules have been developed for clinical use: caspofungin, micafungin and anidulafungin. They display a wide spectrum of activity, excluding Cryptococcus neoformans and mucorales, excellent tolerance profile and lack of significant interactions with cytochrome P450 enzymes. They all exert antibiofilm effect and have been proven effective in adult and pediatric population, including neonates. High cost and ecological impact should be kept in mind and guide appropriate prescription.